A propos de la famille des b?nitiers,
les perles de l'aquarium r?cifal

Claude Schuhmacher, Juin 2004

Depuis les premi?res importations de ces animaux, les b?nitiers fascinent les aquariophiles. Ils font partie de chaque livre aquariophile. Autrefois, ils ont ?t? import?s par milliers comme r?coltes sauvages. Beaucoup d'entre eux n'ont v?cu que peu de temps dans les aquariums car leurs besoins ?taient pratiquement inconnus.
Daniel Knop a r?dig? en premier un ouvrage concernant ces animaux et jusqu'? aujourd'hui il s'agit du seul livre consacr? ? ces int?ressants animaux : Riesenmuscheln, 1994 - ISBN : 3-921684-22-6 ; existe en version anglaise : Giant Clams. De nos jours tous les animaux qui parviennent dans nos commerces sont des reproductions provenant de fermes d'?levage. Nous disposons de nos jours de ces animaux gr?ce aux recherches de ces derni?res ann?es et aux connaissances des fermiers, selon lesquelles les fermes de b?nitiers ne peuvent ?tre men?es avec succ?s que si elles vendent aux aquariophiles. J'exprime le souhait de vous faire partager de nouvelles connaissances et des astuces permettant la maintenance de ces animaux int?ressants.

Bonne lecture ! Claude Schuhmacher

Introduction

Les Coquillages (Classe Bivalvia) font partie en tant que multicellulaires (Metazoa) de l'embranchement des mollusques (Mollusca) et sont repr?sent?s comme groupe ? part enti?re ? c?t? des escargots et des c?phalopodes.

La particularit? des mollusques est constitu?e par une double coquille et un mode d'alimentation comme microphage (consommateur de mati?re en suspension). Les coquilles entourent presque la totalit? du corps. La coquille est pli?e en deux valves lors du stade larvaire et les deux moiti?s sont maintenues ensembles par le ligament et ? l'aide de 2 ? 5 dents plus petites et plus grandes (Qui se situent dans le tourbillon de la fermeture). Le tourbillon se situe ? l'avant de l'animal. Autour de lui les bandes de croissance se d?roulent de mani?re concentrique et presque parall?le. La coquille elle-m?me se compose de trois couches, soit le periostracum, l'ostracum et l'hypostracum. La couche ext?rieure, le p?riostracum se compose de scl?rotine (un plexus de prot?ines fortement interconnect?) et elle prot?ge la coquille plac?e en dessous de l'eau de mer agressive. Elle forme en outre le ligament. Ensuite, vient l'ostracum (couche de prismes), qui se compose d'aragonite, qui se d?roule en lamelles horizontales. La derni?re couche avant le manteau est l'hypostracum qui se compose de calcite (couche de nacre); elle couvre la couche de prismes. Le b?nitier d?veloppe les couches ? partir de l'int?rieur. Chez certains animaux ces couches sont l?g?rement color?es.

Par leur mode d'alimentation microphage (microfiltreur) la t?te et la radula (langue r?peuse chez les escargots) sont situ?es en arri?re. La cr?ation du courant d'eau, la filtration de l'eau et le tri des particules sont effectu?s par des branchies surdimensionn?es. L'espace form? par les coquilles et les lobes du manteau est transform? en un efficace compartiment de filtration, dans lequel est d?velopp? un courant constant mais modifiable en terme de d?bit par une sorte de cils vibratiles.

Le courant d'eau est conduit ? travers les branchies par le siphon de sortie de l'eau et pr?s de celui-ci par le siphon d'entr?e de l'eau et en m?me temps des particules de nourriture d'une taille maximale de 25 microns sont filtr?es et absorb?es. Si de plus grosses particules sont absorb?es elles ne peuvent pas ?tre exploit?es et sont ?limin?es par le b?nitier. Les b?nitiers, Tridacna, existent depuis plus de 200 millions d'ann?es et sont parfaitement adapt?s ? leur environnement.

Suite ? leur r?colte massive, au ph?nom?ne climatique El Ni?o et aux pollutions de l'environnement ces animaux sont en effet menac?s d'extinction. Ils sont prot?g?s par la Convention de Washington. Les muscles de fermeture sont surtout appr?ci?s en Asie, car ils sont cens?s poss?der des propri?t?s particuli?res. Malgr? tout, de nombreux animaux font encore l'objet de contrebande. Heureusement de plus en plus de fermes voient le jour au cours des derni?res ann?es, qui couvrent les besoins en b?nitiers. Nos animaux proviennent d'une de ces fermes.

La taxonomie des Tridacnid?s est la suivante:
Embranchement : Mollusca
Classe : Bivalvia
Ordre: Veneroidea
Famille: Cardiacea
Sous-famille: Tridacnidae

Les repr?sentants de la famille (au total huit esp?ces) sont r?partis en deux genres:

Les b?nitiers sont pr?sents dans l'ensemble de l'Indo-Pacifique et de la Mer rouge. Ils s'?tablissent essentiellement dans et sous les coraux ou sur des zones sablonneuses ou de d?bris dans les r?cifs de corail. Ils vivent exclusivement en eau plate (peu profonde), permettant un apport suffisant de luminosit?. Certaines esp?ces vivent dans des eaux si peu profondes que durant la mar?e basse elles peuvent ?tre expos?es ? l'air. En contrepartie, il est possible de trouver T. gigas jusqu'? 20 m?tres de profondeur.

Esp?ces:
Le genre Hippopus
Hippopus hippopus
Cette esp?ce se distingue beaucoup des esp?ces du genre Tridacna. Leur zone de distribution s'?tend de la Tha?lande ? la Micron?sie. Leur coquille est fortement incurv?e vers l'ext?rieur et ressemble au sabot d'un cheval. Elle peut atteindre la taille de 40 cm. Aux Philippines on les trouve souvent sur la plage avec leur coquille d?cor?e par des bandes transversales rouges.
La meilleure caract?ristique de d?termination est la denture pr?cise de l'ouverture du byssus (ouverture inf?rieure) et le fait que les lobes du manteau ne recouvrent jamais les coquilles. La couleur du manteau est brun?tre, verte avec des bandes lat?rales, rarement avec des couleurs intenses. Le siphon d'entr?e de l'eau ne poss?de pas de liser? de tentacules. Ce b?nitier se rencontre rarement dans le commerce et ? ma connaissance il n'est ni reproduit commercialement ni collect?.

Hippopus porcellanus
Cette esp?ce apparent?e avec Hippopus hippopus atteint ?galement une taille de 40 cm et se diff?rencie par sa spectaculaire couronne de tentacules situ?e dans le siphon d'entr?e d'eau ainsi qu'une coloration nettement plus soutenue par rapport ? ses proches H. hippopus. Le b?nitier poss?de une coquille nettement plus lisse sans ?cailles lat?rales. Cette esp?ce habite essentiellement le sable et les zones d'?boulis, moins dans le r?cif m?me. L'aire de distribution est un peu plus restreinte et on la trouve entre le Japon, les Philippines et Palau. Ce b?nitier se rencontre rarement. Il semble que cette esp?ce soit proche de la disparition.

Le genre Tridacna
Tridacna crocea
Il s'agit de l'esp?ce la plus nombreuse au sein des Tridacnid?s et aussi la plus petite avec au maximum 15 cm. On la trouve souvent en grands groupes de plusieurs centaines d'animaux. T. crocea vit exclusivement dans des eaux peu hautes, souvent incrust?s dans des Porites ou coraux similaires. Les coquilles sont lisses et l?g?rement c?tel?es ressemblant ? une lime. Les petites ?cailles cassantes sur le bord sup?rieur de la coquille sont typiques pour T. crocea ainsi qu'une couleur l?g?rement orange-jaune de l'int?rieur de la coquille. L'ouverture du byssus elliptique est la plus grande de tous les b?nitiers. A cause de cette grande ouverture ce b?nitier est tr?s sensible aux blessures au niveau de la glande du byssus (ce qui en sort est une s?cr?tion, donc ni des cellules ni de tissu). Ce b?nitier se fixe ? la pierre ? l'aide des fils du byssus et lib?re ce faisant un acide qu'il utilise pour continuer ? ,,creuser'' le support. Il ne faut jamais d?tacher ce b?nitier de force, car ces blessures sont souvent mortelles. Les lobes du manteau peuvent comme chez toutes autres esp?ces de Tridacna ?tre largement d?ploy?s par dessus le bord de la coquille et sont partiellement tr?s color?s. T. crocea est disponible en tant qu'animal de reproduction.

Tridacna derasa
L'esp?ce la plus r?pandue avec une longueur de coquille pouvant atteindre 100 cm. La coquille poss?de 6 ? 7 plis verticaux et une couronne de tentacules dans le siphon d'aspiration. L'ouverture du byssus ne constitue qu'une mince fente et l'animal se fixe ? peine sur le d?cor de l'aquarium.

L'esp?ce est tr?s insensible contre les pr?dateurs et les blessures dans la zone du byssus. Les coques de l'animal se ferment avec exactitude et compl?tement.

La couleur de T. derasa est uniform?ment brun-beige, rarement verd?tre avec de magnifiques rayures longitudinales dor?es ? orang?es sur le liser? du manteau, iris?es bleu, vert ? violet. Les coquilles sont lisses, rarement avec de petites ?cailles et avec un bord de croissance marqu? dans des conditions optimales.



Tridacna gigas
La coquille du plus grand des b?nitiers mesure jusqu'? 120 cm et p?se jusqu'? 250 kilos ? l'?ge adulte. De toutes les esp?ces, ce b?nitier constitue l'esp?ce la plus menac?e et elle est m?me menac?e de disparition. Actuellement, il existe quelques fermes qui reproduisent cet animal. Ce coquillage est particuli?rement appr?ci? par les asiatiques, car le gros muscle de fermeture de cette esp?ce est cens? poss?der des propri?t?s particuli?res. En tant que juv?nile les T. gigas sont parfois confondus avec T. derasa, car les particularit?s ne sont pas encore bien d?finies. T. gigas ne poss?de que quatre plis verticaux, le siphon d'aspiration n'a pas de couronne de tentacules et les coquilles ne se ferment pas compl?tement.

Les couleurs des T. gigas sont le plus souvent brun-vert parfois avec des bandes ou des points dor?s. Il existe tr?s rarement des exemplaires sombres et bleus. La zone de distribution de T. gigas s'?tend entre la Tha?lande, le Japon jusqu'? l'Australie et le Nouvelle Cal?donie. Dans certaines r?gions il est consid?r? comme disparu.

Tridacna maxima
Le plus polymorphe de tous les b?nitiers avec une taille maximale de 25 cm convenant parfaitement pour nos aquariums. Le corps est rond, les coquilles sont pourvues de c?tes transversales et garnies d'?cailles en disposition compacte dans la zone sup?rieure. Le bord inf?rieur est lisse. L'ouverture du byssus est presque ronde, toutefois nettement plus petite en comparaison avec T. crocea. La face inf?rieure de l'ouverture est l?g?rement dent?e. Cette esp?ce poss?de un maximum de 3 ? 4 plis verticaux. La coquille devient tr?s ?paisse et lourde. T. maxima se fixe ?galement tr?s rarement dans l'aquarium r?cifal. La croissance de T. maxima est asym?trique et au final il s'allonge de plus en plus.

Son aire de distribution se situe entre la Mer Rouge et s'?tend jusqu'? la Polyn?sie. L?, il vit en eau peu profonde dans le sable et les ?boulis ainsi que sur des d?bris coralliens.Ce coquillage peut appara?tre en colonies importantes. Actuellement il n'y a plus d'importations d'individus sauvages en Allemagne (en France ??). Cette esp?ce de coquillage est la plus fr?quemment ?lev?e et d?veloppe les couleurs les plus brillantes avec T. crocea. Ces couleurs vont du brun marbr? sombre aux tons bleus, verts et turquoises intenses, des coquillages violets ? la ponctuation nacr?e se rencontrent ?galement, ainsi que des bleus avec des points verts.

Tridacna squamosa
Ce coquillage poss?de les plus belles ?cailles, avec une structure color?e unique, spectaculaire. A l'?ge juv?nile les ?cailles sont d?j? largement ?cart?es les unes des autres, remarquablement grandes et atteignent l'extr?mit? des coquilles sym?triques. L'?paisseur de la coquille atteint chez cette esp?ce la moiti? de la longueur de la coquille. Le siphon d'aspiration est pourvu d'une couronne de tentacules. Les juv?niles sont facilement confondus avec T. maxima. Les ?cailles sont toutefois beaucoup plus grandes et peu compactes. Les ?cailles sont blanches et souvent teint?es de jaune, de rose ou d'orange. Le byssus est lisse et presque rond, toutefois pas aussi grand que chez T. crocea. Des hybrides de T. maxima et T. crocea sont ?galement connus. La zone de r?partition de T. squamosa s'?tend de la Mer Rouge ? la Polyn?sie. La plupart de ces animaux nous viennent des fermes d'?levage des ?les Marshall et Fidji.

Tridacna tevoroa
Cette esp?ce est la plus rare des b?nitiers. Chez cette esp?ce il est ? noter que comme chez Hippopus hippopus, les lobes du manteau ne peuvent pas d?passer la coquille. Ces b?nitiers tr?s plats poss?dent une coquille plate avec des bandes rouges et peuvent atteindre une taille de 50 cm. Les coquilles se ferment malgr? la faible denture. Ils se trouvent jusqu'? 15 m?tres de profondeur le plus souvent entre des coraux et des ?boulis. Cette esp?ce n'existe qu'aux ?les Tonga et Fidji. Ces animaux vivent jusqu'? 30 m?tres de profondeur et sont presque introuvables. Si on ram?ne ces animaux ? la surface, ils meurent tr?s rapidement.

Anatomie
Les Tridacna poss?dent deux coquilles comme les coquillages normaux. Les coquillages de la famille des Tridacnid?s se diff?rencient des autres coquillages parce qu'une grande partie de leurs organes int?rieurs sont tourn?s d'environ 90?. Cette particularit? anatomique permet aux b?nitiers d'exposer leur manteau verticalement lequel est horizontal voire inclin? vers le bas chez les autres coquillages. Ceci est une adaptation au mode de vie symbiotique des Tridacnid?s, qui emmagasinent des dinoflagell?s symbiotiques (zooxanthelles) dans leur manteau.
Par l'agrandissement simultan? du tissu du manteau les Tridacnid?s peuvent exposer leurs zooxanthelles ? la lumi?re. Le manteau des b?nitiers augmente la surface que les zooxanthelles peuvent utiliser pour leur photosynth?se. Le manteau constitue une prolongation du v?ritable corps du b?nitier et sert au b?nitier comme ''jardin'' de ses algues symbiotiques (zooxanthelles), par lesquelles les b?nitiers se nourrissent essentiellement. Le manteau comporte des zooxanthelles ainsi que des cellules pigmentaires sp?ciales. Ce sont ces pigments qui rendent les b?nitiers si color?s. Le plus souvent ces couleurs sont bleu et vert, mais de temps ? autre aussi orange ? violet. Le patron et les couleurs des b?nitiers sont si variables, qu'il n'existe pas de b?nitiers exactement semblables.
Ces pigments de coloration ont probablement la m?me fonction que chez les coraux. Contrairement ? l'affirmation concernant la protection contre les UV, ces couleurs fluorescentes servent plut?t ? la modification spectrale de la lumi?re n?cessaire aux zooxanthelles. Les m?canismes de base doivent cependant ?tre les m?mes que chez les coraux.
Les b?nitiers perdent rapidement leurs tr?s belles couleurs si la qualit? et l'intensit? de la lumi?re ne sont pas suffisantes. Les couleurs fluorescentes ne peuvent ?tre d?velopp?es qu'avec des spectres lumineux pr?cis, que l'on trouve surtout dans les tubes fluorescents T 5. Fondamentalement l'?clairage HQI, est suffisant, mais la coloration extr?me ne peut ?tre atteinte qu'avec un spectre ?quilibr? complet avec un rendu ?lev? des couleurs et une alimentation suffisante des b?nitiers.
L'ajout de nourriture adapt?e comme Ultramin S et Ultramin F ainsi qu'Ultralive fournissent la totalit? aux b?nitiers. Juste apr?s le transport une telle alimentation compl?mentaire est sens?e. Dans le cas d'un ?clairage trop puissant ou d'une modification trop soudaine il se produit aussi des modifications de couleurs pouvant mener jusqu'au blanchiment du b?nitier. Ceci peut signifier la mort certaine, si on ne r?agit pas imm?diatement. Il faut surtout veiller ? la quantit? d'iode dans l'eau, car cet halog?ne capture les radicaux oxyg?n?s libres qui se d?veloppent dans le b?nitier dans le cas d'un ?clairage exc?dentaire, ?l?ment dont le b?nitier a besoin pour son m?tabolisme.
A cause de l'anatomie invers?e des b?nitiers contrairement aux coquillages classiques, les b?nitiers adultes ne poss?dent plus de v?ritable pied comme ceci est normalement le cas. Les b?nitiers se fixent avec les filaments du byssus, qui sont form?s dans la glande du byssus. Cette glande produit les fils de fixation et les glisse sur le substrat ? travers un clapet d'ouverture situ? ? la fermeture du coquillage. Les fils sont ancr?s l?, ? l'aide d'acides organiques. Chez les grandes esp?ces ceci ne se d?roule que durant la jeunesse, plus tard le coquillage fait confiance ? son poids.
Dans un aquarium la transplantation d'un b?nitier fix? peut ?tre tr?s dangereuse, car ce faisant la glande ? byssus peut ?tre endommag?e. Les infections qui s'en suivent peuvent souvent ?tre la cause de la mort de l'animal.

Les Tridacna poss?dent des centaines de cellules photosensibles le long du bord des lobes de leur manteau. Appel?s iridophores, ces cellules travaillent comme de petites lentilles. On les appelle aussi organes hyalins, compos?s par une prot?ine (collag?ne) transparente sans structure, fortement r?fringente, qui informe le coquillage des conditions lumineuses ou de soudaines ombres par le raccordement d'un syst?me nerveux. Autour de ces iridophores la quantit? de zooxanthelles est nettement plus ?lev?e, ce qui laisse aussi supposer une fonction des iridophores comme conducteur de lumi?re. Par cette fonction de conducteur de lumi?re le m?tabolisme des algues peut ?tre nettement augment?.
Toutefois cette fonction ne confirme pas la supposition que le d?veloppement des couleurs des lobes du manteau sert ? la protection UV.
L? aussi, il faut noter que les conditions de protection UV ne sont pas visibles pour l'oeil humain, car ils n'absorbent pas au niveau de la lumi?re visible. Les pigments absorbent par contre dans le domaine visible et nous semblent ainsi color?s. En g?n?ralisant on peut dire, que les pigments de couleur ne peuvent pas offrir de protection UV.

T. crocea et T. maxima poss?dent aussi ces cellules sur les tubercules sur?lev?s des lobes du manteau.

La plupart des b?nitiers remplissent leurs exigences alimentaires par l'interm?diaire des zooxanthelles, mais absorbent ?galement des substances nutritives organiques dissoutes par leur manteau et filtrent des particules tr?s fines par les branchies.

Les zooxanthelles se situent en dehors (exocytiques) des cellules dans un syst?me sp?cial de tubes avec des poches dans la zone des lobes du manteau. Ces poches prolongent l'estomac dans le tissu du manteau. Ceci est diff?rent par rapport aux coraux, ?tant donn? que chez ceux-ci les zooxanthelles sont localis?s dans des cellules uniques (endocytiques). Les zoxanthelles approvisionnent le b?nitier avec les m?mes produits que chez les coraux. Les zooxanthelles transforment le gaz carbonique, le phosphore dissous (comme les phosphates) et l'azote dissous (comme l'ammonium) en hydrates de carbone (glucides = sucres, glucose), acides gras et acides amin?s, qui sont mis en plus grande partie ? la disposition de leur h?te. Des recherches ont montr?, que le glucose est l'hydrate de carbone primaire, que les zooxanthelles des b?nitiers d?livrent, suivi par la glyc?rine et un groupe d'oligosaccharides ? base de glucose. Comme acides amin?s sont g?n?ralement d?livr?s : le glutamate, l'aspartiate, l'alanine et la glycine.

Dans le cas d'une production lumineuse suffisante les b?nitiers peuvent vivre exclusivement des produits de leur zooxanthelles. Dans les zooxanthelles, comme dans la plupart des dinoflagell?s vivant librement, la couleur de la chlorophylle a et celle de la chlorophylle c pr?sente en moindre quantit? est recouverte par divers xantophylles bruns (p?ridinine). Les zooxanthelles sont des symbiontes obligatoires (les facultatifs existent aussi en eau douce). A cause de leurs exigences ?lev?es en lumi?re la distribution des b?nitiers est limit?e aux eaux superficielles. Il a ?t? prouv? que les zooxanthelles dans les b?nitiers peuvent ?vacuer vers les cellules h?tes jusqu'? 60 % de l'azote fix? par la photosynth?se.

Le b?nitier d?livre aux algues l'ammonium comme source d'azote. Les Tridacna profitent de ce concept de symbiose, il s'agit pour eux d'une source alimentaire interne productive. L'?change de substances nutritives aide les b?nitiers et les algues ? utiliser de mani?re optimale les zones plus pauvres en substances nutritives des r?cifs de corail. Le b?nitier peut ? l'aide de cellule sp?ciales r?gulariser l'exc?s de symbiontes. Contrairement ? des rapports d'un avis diff?rent, il n'y a pas de preuve de l'utilisation des symbiontes pour une alimentation directe. Le b?nitier r?agit ainsi face ? des modifications de conditions environnementales comme les conditions lumineuses fluctuantes, la temp?rature, etc.
Les reins des Tridacna contiennent de grandes quantit?s de phosphate de calcium. Ces d?p?ts se trouvent aussi dans les autres coquillages, toutefois nous ne savons pas quel est le r?le de ces stockages.
L'ingestion de nourriture (particules) comme les s?diments, le phytoplancton, le zooplancton a lieu par la filtration de l'eau environnante. L'eau est aspir?e par le siphon d'ingestion. Un courant suit vers le siphon d'excr?tion ? travers le r?seau branchial. Les particules alimentaires sont captur?es par le manteau mucosique des branchies et par battement de cils dirig?es dans les conduits de nourriture du bord inf?rieur vers le voile buccal.
La fente buccale est transform?e en voile buccal, car il n'y a ni m?choire ni glandes salivaires. Un court ?sophage conduit vers l'estomac. Dans l'estomac se trouve un "p?doncule de cristal''. Il se compose d'une masse g?latineuse, qui contient les enzymes de digestion (prot?inases), surtout des amylases. Il est form? par un appendice du gros intestin, mis en lente rotation par mouvement de l'intestin et en raison de la consommation pouss? vers l'estomac.
Le lobe du manteau des b?nitiers est capable d'extraire directement des substances nutritives dissoutes dans l'eau. Les substances nutritives sont utilis?es pour produire des acides amin?s, entre autres. Ceci explique aussi pourquoi les b?nitiers sont capables de faire chuter les nitrates et les phosphates dans un aquarium.
Dans l'environnement naturel les substances nutritives dissoutes dans l'eau de mer ont une grande importance, car elles englobent entre autres des acides amin?s, des acides gras et des glucides. Un litre d'eau de mer contient environ 2 ?g de ces substances dissoutes. Ceci semble faible, mais en consid?ration de l'?norme quantit? d'eau cette source se trouve toujours ? la disposition des animaux.
Cette source seule de substances nutritives n'est pas suffisante, afin de nourrir les b?nitiers, qui sont compl?tement d?pendants des produits de leurs zooxanthelles. Malgr? cela, l'absorption de substances organiques dissoutes est importante, ?tant donn? que celles-ci ont aussi leur importance pour la sant? et la reproduction.

Dans les bacs d'?levage des grandes fermes on donne aux b?nitiers du nitrate d'ammonium (NH4NO3), afin d'augmenter la croissance des jeunes coquillages. Chez les animaux plus ?g?s l'alimentation doit ?tre r?adapt?e en particules alimentaires ad?quates.
Il n'est pas conseill? d'ajouter du nitrate d'ammonium dans les syst?mes clos comme les aquariums, car contrairement au chlorure d'ammonium et au nitrate de calcium, il s'agit d'un oxydant extr?mement puissant. En outre, il vaut mieux ajouter des produits adapt?s comme Ultramin S car dans ce cas les b?nitiers disposent d?j? de substances hautement ?nerg?tiques, qui autrement doivent d'abord ?tre ?labor?es ? grand renfort d'?nergie.
Il est aussi tr?s important de faire attention ? l'exacte proportion des substances nutritives naturelles et celles ajout?es, ainsi que des param?tres importants de l'eau comme le calcium et le magn?sium. Seul l'ensemble des composants importants de l'eau rend une bonne croissance du b?nitier possible.
La photosynth?se des zooxanthelles peut produire plus d'oxyg?ne que n?cessaire. Des quantit?s d'oxyg?ne trop importantes sont tr?s stressantes pour le b?nitier et peuvent devenir dangereuses pour leur vie. Les b?nitiers doivent se d?barrasser de l'oxyg?ne exc?dentaire soit par les lobes du manteau ou si possible les branchies. Lors de cette production ?lev?e d'oxyg?ne de nombreux radicaux libres se forment, qui endommagent les cellules, pouvant ?tre fix?s outre par un complexe syst?me antioxydant ?galement par des combinaisons halog?nes comme l'iode et le fluorure. Le b?nitier peut par le retrait des lobes de son manteau contr?ler l'apport de lumi?re. Il peut ?galement, comme d?j? d?crit, diminuer la quantit? de zooxanthelles et les expulser, si bien qu'il est possible d'?viter la surproduction d'oxyg?ne. Il faut pourtant faire attention, ? ce qu'il n'y ait pas de modification subite et puissante, car la r?action ne peut se produire de suite et le b?nitier peut en subir les cons?quences.

Multiplication et croissance

Multiplication

	Les b?nitiers atteignent leur maturit? sexuelle compl?te en fonction de l'esp?ce ? l'?ge d'environ 3 ? 7 ans. Quelques coquillages m?les deviennent sexuellement actifs en l'espace de deux ans et d?veloppent alors par ?tapes des gonades femelles. Bien que les b?nitiers poss?dent des organes m?les et femelles (hermaphrodites), la nature a fait que l'?mission des spermatozo?des et des ovules est d?cal?e dans le temps. Ceci doit ?viter une autof?condation. Normalement les spermatozo?des sont ?mis en premier, les ovules ensuite. Si n?anmoins il y a f?condation des ovules avec des spermatozo?des g?n?tiquement identiques, il a ?t? d?montr? que ceux-ci sont ? peine viables.
	Les glandes g?nitales se trouvent ? proximit? du p?ricarde. Etant donn? que les coquillages n'ont ni v?sicule s?minale ni ovaires, ceux-ci sont ?mis directement dans le courant d'eau ? l'int?rieur du coquillage par contraction des muscles. La lib?ration des semences dans un bac d'?levage peut ?tre d?clench?e artificiellement par l'adjonction de gonades ou d'hormones comme la s?rotonine. Dans certaines fermes les b?nitiers sont stress?s artificiellement, en les r?chauffant sous le soleil jusqu'? 34? C.
	Ceci sert ?galement, comme dans l'aquarium, ? l'?mission de spermatozo?des et d'ovules. Selon la m?thode, cela peut prendre jusqu'? 30 minutes pour que l'?mission de semence commence. Des milliards de spermatozo?des et plusieurs millions d'ovules d'environ 100 microns sont ?mis. A l'oppos? de la reproduction en aquarium, les coquillages sont plac?s dans de grands r?cipients pour l'?mission des ovules. Apr?s l'?mission des ovules, le sperme r?colt? d'un autre animal est rajout? et le oeufs f?cond?s. Malgr? l'immense quantit? d'ovules f?cond?s beaucoup meurent encore avant d'atteindre le premier stade. Toutefois cette m?thode permet de mieux contr?ler la g?n?tique des coquillages.

Croissance

Les larves ?closent environ 12 heures apr?s la f?condation. A ce stade elles n'acceptent pas encore de nourriture. A partir de ce moment une autre m?tamorphose a lieu toutes les 12 heures jusqu'? ce qu'elles atteignent une longueur de 160 microns et absorbent de la nourriture organique dissoute et les premi?res zooxanthelles. D?s cette taille, elles poss?dent deux coquilles. Elles sont aptes ? la symbiose seulement apr?s la premi?re m?tamorphose. Au bout d'une semaine elles d?veloppent leur pied. A ce moment elles s'?tablissent au sol, mais changent toujours de nouveau de place. Apr?s environ neuf jours, elles commencent la production des premiers filaments du byssus. Au cours des 2 semaines suivantes la phase larvaire est termin?e et les coquillages deviennent s?dentaires. Chez les plus grandes esp?ces cette phase larvaire est un peu plus courte. Les zooxanthelles absorb?es passent l'estomac et l'intestin des jeunes b?nitiers afin d'?tre r?cup?r?es par des cellules sp?ciales. Ces cellules encapsulent les zooxanthelles et les transportent dans la poche de stockage des lobes du manteau.
Au contraire des coraux, les poches d'algues des b?nitiers sont directement reli?es avec la zone estomac/intestins. Les algues commencent alors ? cro?tre dans un syst?me en forme de tuyaux situ? dans les lobes du manteau. Il semble que le b?nitier reconna?t les algues et ainsi ne les dig?re pas comme la nourriture habituelle, mais que les algues s'adaptent ? l'environnement et ont d?velopp? une structure prot?inique superficielle qui les prot?ge de la digestion. La symbiose est tout aussi attrayante pour les algues.
Le b?nitier nourrit et prot?ge les algues. Un b?nitier ?g? de trois semaines poss?de jusqu'? 200 cellules d'algues tandis qu'un adulte pourrait en avoir plusieurs centaines de millions.

Des hybrides entre les esp?ces sont connus et nous connaissons les croisements suivants:
H. porcellanus x H. hippopus
T. maxima x T. crocea
T. derasa x T. gigas
T. crocea x T. derasa
T. squamosa x T. gigas

Les hybrides s'accumulent dans les zones situ?es autour de l'Equateur, tandis que dans les zones plus au nord ou au sud les esp?ces individuelles de Tridacna poss?dent leurs cycles de reproduction propres si bien que les hybrides y sont plus rares.

Les T. gigas croissent le plus rapidement avec jusqu'? 10 cm par an, tandis que les esp?ces plus petites comme T. maxima uniquement de 2 ? 4 cm par an. Dans les fermes d'?levage la croissance peut ?tre nettement augment?e avec des apports de nourritures sp?ciales.

Les b?nitiers peuvent atteindre un ?ge de 200 ans. La plupart, surtout les plus petites esp?ces ont une dur?e de vie comprise entre 8 et 20 ann?es, T. crocea n'atteint g?n?ralement que 4 ? 5 ann?es.

Afin de pr?server la coloration extraordinaire de nos b?nitiers les param?tres dans l'aquarium r?cifal doivent ?tre corrects. Un ?clairage suffisant et puissant au moyen de HQI comme Giesemann Megachrome Marine, Osram D ou Osram N ou BLV 10.000 et les tubes fluorescents bleus comme ATI Blue Plus ou Aqua Medic Ocean Blue est n?cessaire. Dans le cas d'un ?clairage ? dominante bleue comme Aquaconnect Performance, Megachrome blue ou Radium 20.000 K les tubes d'appoint T5 doivent avoir un spectre lumi?re du jour comme ATI Sun Pro. Dans le cas d'un ?clairage uniquement avec des T5 un m?lange avec des tubes fluorescents de diff?rents spectres est recommand?.

Les param?tres de l'eau couramment donn?s dans la litt?rature sont ? maintenir stables, ainsi qu'une temp?rature allant jusqu'? 29? C sont particuli?rement appr?ci?s par ces coquillages. T. crocea et T. maxima n?cessitent ?norm?ment de lumi?re, suivis par T. gigas et T. derasa.

Comme exemple d'un aquarium correctement ?clair? on peut consid?rer l'exemple suivant : 130 x 60 x 60 ?clair? avec 2 x 250 Watt + 2 ou 4 x 54 Watt T 5 tubes fluorescents de couleur bleue.

Pour les aquariums d'un niveau d'eau sup?rieur ? 70 cm il convient d'?quiper les projecteurs avec une ampoule HQI de 400 Watt. Dans le cas d'un ?clairage HQI la dur?e moyenne d'?clairage se situe ? environ 9 heures par jour et 12 ? 14 heures s'il s'agit de tubes fluorescents T 5. Pour l'?clairage avec des T 5 il faut au minimum 4 x 54 watts et une dur?e d'environ 12 heures.

Lors de l'achat faites attention ? l'?clairage de l'aquarium, si les animaux ont ?t? maintenus durant un certain temps sous des tubes T 5 il ne faut pas les placer de suite sous un projecteur HQI puissant mais les acclimater lentement ? la nouvelle situation. Ceci peut parfois n?cessiter quelques semaines.

Suite ? la modification de param?tres importants comme la lumi?re et l'eau ainsi que le transport les b?nitiers perdent une partie de leur coloration et de leur brillance, apr?s une acclimatation couronn?e de succ?s celles-ci seront rapidement de nouveau visibles. Durant cette p?riode ajoutez une pr?paration ad?quate ? base d'iode: UltraJod, Tropic Marin Cure ou la solution Betaisodona. Lors du dosage de l'iode il est important de respecter la dose prescrite et de ne pas effectuer durant cette p?riode de filtration sur charbon ou d'utiliser de l'ozone.

Avez-vous achet? un b?nitier ?

V?rifiez r?guli?rement ses r?actions face ? la lumi?re et au mouvement. Un b?nitier sain r?agit imm?diatement envers un mouvement ou une manipulation, en fermant rapidement ses coquilles. Des animaux r?cemment import?s et transport?s r?agissent lentement.
Au cours des jours qui suivent ceci doit cependant s'am?liorer nettement. Si ce n'est pas le cas, trouvez un nouvel emplacement pour le b?nitier. Le transfert correct du b?nitier est tr?s important. Prenez le temps d'une ?galisation des param?tres de l'eau par un goutte ? goutte. Suspendre uniquement le sachet dans l'eau pour une ?galisation de la temp?rature n'est pas suffisant.

Le pied du byssus ne doit pas avoir subit de dommage. Il ne faut pas voir de fils d?chir?s ou d?tach?s, qui pendent de la partie inf?rieure du b?nitier. Chez les b?nitiers avec une grande ouverture du byssus comme chez T. crocea il peut plut?t y avoir de dommages que chez T. deresa ou T. maxima. Lors de l'achat il faut toujours v?rifier le ,,pied'' du b?nitier et uniquement acqu?rir des animaux intacts.
Quelques fibres du byssus peuvent ?tre visibles, mais il ne doit pas s'agir d'une s?cr?tion solide, qui pend librement du coquillage. Un endommagement de la glande n'est pas toujours visible et surtout des infections les font encore mourir soudainement et sans cause apparente au bout de plusieurs semaines. L'endommagement du manteau ou de la glande du byssus ainsi que du pied ne sont pas toujours mortels. Dans des conditions optimales les b?nitiers sont capables de se r?g?n?rer. Les bains d'Ultramin se sont r?v?l?s particuli?rement efficaces. Si vous d?sirez d?tacher un b?nitier du substrat, soulevez celui-ci l?g?rement, puis coupez les fils du byssus avec un couteau aiguis?.
N'achetez pas de b?nitier qui a ?t? retir? avec force du substrat. Dans ce cas emportez ?galement la pierre.

Conseil au vendeur de b?nitiers

Une bonne mani?re de pr?senter vos b?nitiers consiste ? les placer dans des r?cipients ou des coupes remplies de gravier. Dans ces r?cipients les b?nitiers peuvent se diriger de fa?on optimale vers la lumi?re et il ne se produit pas de dommages, lorsque vous les vendez avec du gravier fix?. Un miroir fix? ? 45 ? au dessus de l'aquarium aide le client ? d?couvrir l'animal qui lui convient. Contr?le des b?nitiers Dans les fermes de coraux les b?nitiers sont soumis ? un contr?le de sant? permanent, qui doit garantir, qu'aucun parasite ne menace les b?nitiers ou les pieds reproducteurs. Dans les fermes l'eau est d'abord d?barrass?e des parasites potentiels par microfiltration.

Il existe cependant quelques parasites qu'il faut surveiller :

il existe des escargots parasites, que vous pouvez trouver sur vos b?nitiers.
Durant la journ?e les petits escargots blancs de la taille d'un grain de riz se cachent dans les fentes en dessous des b?nitiers ou dans les rainures des ?cailles. Lorsque le b?nitier s'est fix?, vous soulevez l?g?rement le b?nitier et vous cherchez les petits escargots en dessous de celui-ci. La nuit vous trouvez les escargots sur la face sup?rieure du b?nitier.
R?coltez rapidement ces escargots. Ces escargots atteignent une taille de 2,5 mm et causent d'?normes d?g?ts. Faites attention ? leur tissu g?latineux qui peut repr?senter les capsules d'oeufs de ces escargots et retirez les ?galement.
Un parasite connu des b?nitiers est repr?sent? par les escargots de la famille des Cymatiidae. Malgr? la filtration de l'eau ajout?e, ces escargots constituent un gros probl?me dans les fermes d'?levage. Comme ces escargots sont tr?s courants, leur introduction est possible avec les pierres vivantes. Actuellement il ne s'agit pas de pr?dateurs effectivement connus.
Les larves des escargots attaquent les b?nitiers par l'ouverture du byssus et s'?tablissent entre les coquilles et le tissu. Le b?nitier essaie de repousser les escargots ? l'aide d'un mucus de d?fense. Sinon le b?nitier r?agit par un manteau l?g?rement ferm?. Le b?nitier essaie ensuite d'entourer l'escargot comme une perle avec de la nacre, afin de le rendre inoffensif. Par la suite le b?nitier s'ouvre en grand et meurt. Les escargots quittent le b?nitier et cherchent une nouvelle victime. S'ils trouvent un nouvel animal, ils attendent ? l'ouverture du byssus jusqu'? ce que le b?nitier bouge et se glissent alors sous l'animal. Ce faisant ils mangent du tissu du byssus et y d?posent leurs oeufs. De grands b?nitiers ne sont presque jamais atteints, car ces animaux sont trop lourds pour l'escargot et ne bougent plus.

D'autres escargots qui se nourrissent ?galement du b?nitier sont :

Pyramidellacea sp., ces escargots atteignant 4 mm consomment presque toutes les hu?tres et esp?ces de b?nitiers. Ces escargots ressemblent ? de petits grains de riz et doivent ?tre imm?diatement retir?s. Cette esp?ce d'escargot est circumtropicale. Les esp?ces des genres Tathrella et Pyrgiscus ne se trouvent par contre qu'autour de l'Australie, o? elles ont cr?? d'?normes d?g?ts dans les premi?res fermes de b?nitiers. Tous ces escargots sont hermaphrodites et peuvent se multiplier tr?s rapidement. Ces escargots mangent le plus souvent la nuit et se cachent durant la journ?e sous le b?nitier. La nuit ils piquent les lobes du manteau et se nourrissent du liquide des cellules. Les petits b?nitiers sont tu?s en l'espace de quelques jours. Divers labrid?s doivent en ?tre les pr?dateurs comme P. hexataenia et P. tetrataenia ainsi que H. melanurus. On a observ? ces animaux comme ils ont consomm? ces escargots.
Mais comme les escargots ne mangent essentiellement que la nuit, il faut cependant bien surveiller et les r?colter soi-m?me.

Chaque aquariophile conna?t les an?mones de verre. Assez de choses ont ?t? ?crites concernant ce fl?au, comment on peut s'en d?barrasser, si bien que je ne m'?tendrais pas ici. Leur urtication puissante peut tuer les b?nitiers ou les stresser ce qui handicape le b?nitier ? long terme. En tous les cas, retirez ces an?mones de votre bac. Egalement connues, Anemonia cf manjano sont ?galement aussi agressives et il faut en prot?ger les b?nitier.
Les algues sup?rieures comme les Caulerpa importunent aussi le b?nitiers et les irritent ou leurs prennent la lumi?re, lorsqu'ils sont recouverts. Il faut absolument veiller ? ce que le rhizo?de ne passe pas sous le manteau des b?nitiers.

Il existe quelques bact?ries et virus qui peuvent incommoder les b?nitiers durant leur phase larvaire. Les fermes de b?nitiers commen?ant seulement ? avoir une signification commerciale il faut esp?rer qu'? l'avenir plus de recherches dans cette direction soient entreprises. Des essais ont ?t? entrepris dans les fermes de b?nitiers afin de prot?ger les larves de diverses bact?ries avec des antibiotiques et on a obtenu des taux de survie plus ?lev?s. Vibrio alginolyticus et V. anguillarum ont ?t? rendus responsables de nombreuses pertes dans les fermes. Ces bact?ries sont pathog?nes facultatifs et chez les animaux stress?s souvent la cause d'une mort subite. Surtout le matin en trouvant un b?nitier qui se compose encore exclusivement de mucus, on trouve ces bact?ries en masse .

Malheureusement peu d'informations sont disponibles concernant ces agents pathog?nes, seulement une maladie similaire chez les hu?tres est mieux examin?e.
Les polych?tes sont des carnivores ou des omnivores et poss?dent de puissantes m?choires. Les petits polych?tes des aquariums r?cifaux sont inoffensifs et n'endommageront pratiquement pas les b?nitiers. Les grands polych?tes, surtout les genres Eunice et Nereis ne craignent aucun coquillage.
Il existe aussi des vers sp?ciaux qui percent ? travers la coquille et tuent ensuite le b?nitier ? l'aide d'une s?cr?tion, pour ensuite les consommer. Les premi?res attaques peuvent ?tre contr?es par le b?nitier par une matrice calcaire et les trous de nouveau bouch?s. Dans le cas d'attaques massives le b?nitier mourra t?t ou tard suite ? une infection.
De petits points blancs, appel? le White-Spot-Syndrom, ont ?t? d?couvert la premi?re fois en 1994 et identifi? comme infection de protozoaires. Sur les b?nitiers vous pouvez facilement d?couvrir les petits points blancs sur les lobes du manteau. A l'aide d'une importante modification de densit? vous pouvez combattre avec succ?s l'agent pathog?ne. Sans les mesures ad?quates l'agent pathog?ne est presque toujours mortel.
Faites attention ? ne pas maintenir de grands labres, poissons-anges, balistes et poissons-limes, car ceux-ci aiment tirailler ou consommer les b?nitiers.
La maladie la plus courante chez les b?nitiers est le blanchiment.
Il existe de nombreuses raisons pour la perte des zooxanthelles (ceci est la cause du blanchiment des b?nitiers).

Les causes connues sont:  

Bulles d'air
La pr?sence de nombreuses minuscules bulles d'air dans l'aquarium peut ?galement provoquer des pertes, car les bulles s'accumulent dans le b?nitier. Le b?nitier n'est pas toujours capable d'?liminer ou de r?sorber ces bulles d'air. A long terme il va en mourir.

Trous dans la coquille
De temps ? autre il est possible de d?couvrir des trous dans les coquilles des b?nitiers. Ces petits trous d'environ 1 mm de diam?tre peuvent provenir d'?ponges perforantes qui percent la coquille. Je me suis aper?u qu'une concentration trop ?lev?e de substances nutritives favoris le d?veloppement de ces ?ponges. Chez les animaux morts on peut voir un fin maillage ? l'int?rieur de la coquille du b?nitier. Si on poss?de un tel animal ou si on suppose une attaque, un lavage de la coquille avec de l'eau douce peut aider. Dans les cas extr?mes la coquille peut ?tre trait?e au formol. Vous trouvez un traitement avec du formol dans le livre de Daniel Knop, Riesenmuscheln/Giant Clams, D?hne Verlag.

Des crevettes symbiotiques de la famille des Palaemondidae (Genres Anchistus, Conchodytes et Paranchistus) ou de petits crabes de la famille Pinnotheridae peuvent vivre ? l'int?rieur du b?nitier et sont visibles de temps ? autre. Ce qu'ils font pour le b?nitier et ce dont ils se nourrissent n'est pas connu.
Des crabes parasites comme les Xantidae et les Portunidae, de m?me que des bernard l'ermite pr?dateurs peuvent devenir tr?s dangereux pour les b?nitiers.
En utilisant des pierres vivantes veiller ? installer r?guli?rement des pi?ges ? crabes. M?me les crabes les plus petits deviennent plus grands et affam?s.
Il est toujours encore ?crit qu'au pied du b?nitier on peut voir un mucus l?g?rement blanc ou brun. Ceci est un mucus de d?fense, que le b?nitier produit. Ceci peut surtout se produire apr?s le transport ou lors du stress. Observez bien votre b?nitier et ne retirez pas ce mucus avec la main. Ce mucus est aussi utilis? lors d'attaques par les parasites comme mesure de d?fense.
Les b?nitiers peuvent fermer leur coquille avec une force ?tonnante et expulser une masse d'eau ?tonnante. En retirant un b?nitier de l'eau, votre ?clairage peut ?tre inond?.

T. crocea et T. maxima se trouvent dans des biotopes rocheux il vaut donc mieux les placer sur un substrat rocheux. T. squamosa, T. derasa et T. gigas sont plac?s sur des substrats sablonneux. Il est compl?tement normal que le b?nitier ne se fixe pas de suite. Recherchez pour les animaux un endroit bien ?clair? avec un brassage moyen. Placez le b?nitier de mani?re ? ce qu'il puisse encore s'orienter. S'il tombe plusieurs fois, cherchez un autre endroit. Avec un peu d'attention et d'observation il est possible d'obtenir beaucoup de joies avec un ou plusieurs b?nitiers dans un aquarium r?cifal.

Remarque de la r?daction: Claude Schumacher n'est plus un inconnu pour de nombreux internautes. Depuis longtemps il est conseiller du forum : http://www.salzwasserforum.de/ et se tient ? la disposition de ceux qui cherchent conseils. En outre Claude Schumacher s'occupe d'installations de magasins, d'une boutique internet et est producteur de la s?rie Ultra. Sous l'URL : http://www.geile-muscheln.de/ il a construit des pages de vente et d'information sur les b?nitiers pour les aquariophiles. Vous pouvez y acqu?rir aussi bien des b?nitiers que de la nourriture.

Littérature:

Litt?rature: Knop, D. Riesenmuscheln Daehne Verlag
Fossa, S. A. & Nilsen, A. J. (2001). Das Korallenriff-Aquarium. Bd. 5 BSV Verlag, Bornheim.
Storch, Welsch & Romane (1978). Lehrbuch der Zoologie. 3.Auflage. Gustav Fischer Verlag, Stuttgart.
Spalding, M.D., Ravilious, C. & Green, E.P. (2001). World Atlas of Coral Reefs. University of California Press, Berkeley
http://www.korallenriff.de
http://www.uni-koblenz.de/~wfu/shop/abstracts/autoekologie4.pdf
http://www.zoologie-online.de/Systematik/Metazoa/Porifera/porifera.htm
http://www.fundus-biologie.de/
http://animaldiversity.ummz.umich.edu/site/accounts/information/Tridacna_gigas.html
http://www.mbayaq.org/efc/living_species/default.asp?hOri=1&inhab=411
http://www.reefs.org/library/talklog/r_gent_020898.html
http://www.spc.org.nc/coastfish/Countries/CookIslands/MMR2/Giant-clams.htm

Avec l'aimable autorisation de Claude Schumacher et Christian Cosvas (Abri sous Roche)
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