Mon bac récifal vient de fêter son deuxième anniversaire. D’une capacité d’environ 750 litres, son volume utile est de 650 litres. Il mesure 130 x 80 x 50 (L x l x h). Ayant la chance d’habiter dans un pavillon, j’ai percé le plancher pour permettre l’écoulement de l’eau vers le sous-sol où se trouve mon bac à décantation et par lequel transite l’eau épurée par mes écumeurs. Le premier est un modèle Sander haut de soixante dix centimètres. Le second est une réalisation personnelle de cent vingt centimètres de haut fonctionnant sur le principe du contre courant. Le volume du bac de décantation est de trois cent litres. Cinq pompes (marques Rena et Eheim), ayant une puissance de 1000 litres/heure assurent le brassage de mon bac. Trois pompes à air (marques Rena et Hagen optima) alimentent mes écumeurs. Cet équipement est complété par un réacteur à calcium. Parmi les projets d’équipement ultérieur, l’inverseur de courant sera la prochaine priorité. L’éclairage est assuré par une ampoule HQI 250 Watts daylight de chez OSRAM et un tube fluorescent bleu Phillips TL03. L’aquarium repose sur un meuble en bois et l’habillage de la zone d’éclairage consiste en une hotte en bois sur lequel j’ai posé un crépi comme cela se fait pour les cheminées.

La faune piscicole se compose de :
deux clowns Amphiprion ocellaris
d’un Zebrasoma flavescens
un Synchiropus splendidus
un Amblygobius sp.
un Gramma loreto
un Centropyge
une blennie et une demoiselle que je n’ai pas encore réussi à déterminer.

Les invertébrés sont assez variés :
deux espèces d’actinodiscus,
des Zoanthaires tels Zoanthus et Proropalythoa,
des Tubiporidés tels Pachyclavularia, Clavularia ainsi qu’une espèce ressemblant beaucoup au Tubipora musica mais qui ne secrète pas un squelette calcaire colonisent allègrement les diverses roches de mon décor. J’ai d’ailleurs donné une bouture de cette variété à un ami Alsacien et aux dernières nouvelles, elle se porte à merveille.
Un Sinularia dura,
diverses espèces de Cladiella, Sarcophyton et Briarerum asbestinum, complètent ma collection de coraux dits «mous».
Les coraux durs sont également présents dans mon aquarium :
un Euphyllia ancora,
un Trachyphyllia geoffoyi,
un Turbinaria reniformis,
un Plerogyra sinuosa,
deux Fungias sp., se portent à merveille.
J’ai récemment reçu des boutures d’Acropora et de Galaxea et j’attends avec impatience de les voir grandir ; enfin une crevette Stenopus hispidus surveille tout ce beau monde

Durant les dix huit premiers mois je n’ai pas connu de problèmes majeurs. Une nuit, les activités de mon chat provoquèrent un incident qui aurait pu devenir catastrophique. En effet il fit tomber une pompe (Turbelle de Tunze) dans mon aquarium et elle distribua du courant électrique dans l’eau durant une bonne partie de la nuit. Certains coraux sont morts sur le coup tels les Xenia rapportés de Düsseldorf, un Plerogyra et les Litophytons. Cela entraîna une dégradation des Caulerpes qui provoqua une forte pollution. Cette malheureuse affaire me fit perdre environ 40% de mes invertébrés et la totalité de la micro-faune composée de petites limaces, de vers, de petits crustacés tels que les gammares, etc. Ceux qui connaissaient mon bac savent à quel point le dommage fut grand car la photographie qui illustre le présent descriptif date d’avant cette mésaventure. Sept mois après, la situation est à peu près identique à la forme qu’il avait avant cet accident. Néanmoins j’ai l’impression qu’il y a un petit «truc» en moins que je n’arrive pas à définir mais qui est probablement dû à la perte de la micro-faune...

Un ami pharmacien a installé un aquarium récifal depuis 5 mois. Après l’introduction de pierres vivantes, il a constaté la présence de planaires rouges. Suivant nos conseils il a essayé de s’en débarrasser. Plusieurs moyens biologiques ont été essayé (Mandarins, Labres) mais rien ne fonctionnait réellement, ces malheureux planaires étaient toujours là. Bien que chez lui l’invasion n’était pas d’une trop grande importance, il n’y avait pas de tapis de planaires, il décida d’avoir recours aux médicaments.
Il décida d’utiliser un médicament de médecine humaine contre les vers :
Il traita donc son bac avec un médicament du nom de SOLASKIL Lévamisole fabriqué par Specia Rhône-Poulenc Rorer.
Ce produit se présente sous forme de comprimé contenant 150 mg de matière active.
Le dosage fut le suivant 1 mg de matière active pour un litre d’eau à traiter soit un comprimé pour 150 litres d’eau (attention car il existe des comprimés contenant seulement 30 mg et dans ce cas il faut utiliser plus de comprimé.)
Il faut tout d’abord réussir à dissoudre le comprimé en le broyant dans un mortier avant le mettre dans l’aquarium.
24 heures après le traitement l’écumeur fut arrêter afin que le produit ne disparaisse pas immédiatement. Après ces 24 heures il y eut une filtration sur charbon actif afin d’éliminer le produit. Résultat de l’opération, au bout de 48 heures 95% des planaires avaient disparu. Le reste disparut au bout d’une semaine.
Cela fait plus d’un mois que le traitement a été effectué et les invertébrés présents dans le bac ne semblent pas avoir été perturbés. Seul les vers tubicoles ont disparu dans l’opération, en effet il semblerait que ce traitement tue tous les vers.
Si la population de planaires est importante, un syphonnage de ces derniers éviterait une pollution due à la mort des planaires et aux rejets d’éventuelles toxines.
Ce traitement a été renouvelé chez un autre aquariophile par le biais du commerçant et il semblerait qu’il ait fonctionné avec la même efficacité. Seul petit problème ce médicament n’est délivré que sur ordonnance!